Montréal, le 15 décembre 2020. À la suite des différents articles parus dans les médias quant à l’abattage de quinze cerfs au parc Michel‐Chartrand, l’Association des biologistes du Québec (ABQ) rappelle l’importance du travail des biologistes dans les dossiers qui concernent la gestion de la faune et de la biodiversité.
Le parc Michel-Chartrand fait face à une problématique de surpopulation des cervidés, car sa superficie n’a pas la capacité de supporter le cheptel qui lui, nuit à la régénération des végétaux et donc à la biodiversité de cet espace protégé. Un nombre élevé d’accidents de la route impliquant des cerfs a aussi été noté dans la municipalité et serait attribuable à cette surpopulation. Le sujet a été amplement couvert dans les médias nationaux et a capté l’attention de plusieurs citoyens à l’échelle du Québec.
L'ABQ comprend que la gestion de la faune urbaine doit se faire en considérant les avis scientifiques appliqués à chaque territoire, les considérations des citoyennes et citoyens qui l'habitent ainsi que la protection de la santé publique. En effet, la gestion de la faune urbaine a certaines contraintes qui nécessitent une analyse des relations entre les organismes et l’écosystème. L’Association soutient que les biologistes sont les professionnels qui doivent être au cœur de ces décisions. Dans ce contexte décisionnel, l’ABQ salue la contribution des biologistes de la Ville de Longueuil et du MFFP ayant œuvré sur ce dossier complexe.
Les défis de gestion de la faune sont nombreux dans une région urbanisée comme la Montérégie, et de telles situations sont appelées à survenir ailleurs au Québec. Les biologistes doivent être des acteurs clés dans les décisions d’aménagement du territoire et de gestion de la faune afin de préserver la biodiversité et les services écosystémiques au bénéfice des citoyens.
L'ABQ est un organisme à but non lucratif qui regroupe plus de 850 membres appartenant au vaste champ des sciences biologiques : les biologistes en pratique privée, les chercheurs, les gestionnaires à l'emploi des organismes publics, de l'industrie et d'autres institutions, les professeurs et enseignants en biologie, les étudiants en biologie, etc. La constitution d’un ordre professionnel encadrant la pratique de la biologie est une priorité de l’ABQ.
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Marie‐Christine Bellemare,
Présidente
Association des biologistes du Québec
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