Montréal, 14 décembre 2022 – L’Association des biologistes du Québec, qui représente plus de 1000 biologistes membres issus de secteurs variés de notre économie, a reçu de manière favorable l’annonce du Plan Nature du gouvernement du Québec, qui prévoit notamment protéger 30 % du territoire québécois d’ici 2030. Afin d’atteindre les objectifs, elle demande que le rôle des biologistes soit reconnu à sa juste valeur. Elle souhaite ainsi que les biologistes soient impliqués dans la mise en œuvre et l’atteinte de ces objectifs du Plan qui vise faire du Québec un leader en conservation de la biodiversité à l’international.
Les biologistes ont une vision globale, intégratrice des phénomènes biologiques associés à un écosystème, un milieu et une région. Selon la présidente de l’ABQ, Marie-Christine Bellemare, « la COP15 offre un contexte idéal pour discuter des enjeux biologiques, mais aussi d’aller plus loin dans les réflexions au sujet de la profession. La population québécoise doit comprendre l’importance du rôle des biologistes et que, grâce à notre soutien et notre expertise, le Québec pourra atteindre une meilleure sécurité économique et sociale, basée sur une plus grande prospérité environnementale. »
Dans le contexte actuel, il importe de rappeler que les biologistes sont des alliés de choix du gouvernement, particulièrement en regard des nouvelles cibles du Plan Nature 2030, dont tant les objectifs que les moyens sont ambitieux. Pour l’ABQ, la recherche de solutions doit favoriser la cohérence entre les aspects économiques, technologiques, de santé publique, de protection du territoire, biologiques et bien plus. Les biologistes doivent travailler de concert avec les économistes et les élus pour être en mesure de faire des projections réalistes sur l’état de la biodiversité.
La pratique biologique moderne devrait être encadrée
Le rôle du biologiste a bien évolué depuis l’apparition de la discipline au XIXe siècle. Avec l’acquisition de connaissances et les développements technologiques, de nouvelles spécialisations sont apparues. Ainsi, en plus de la biologie environnementale pour laquelle les biologistes sont mieux connus, on retrouve actuellement une vingtaine d’autres spécialités, dont la biologie cellulaire, l’éthologie animale, la génétique, la biologie moléculaire et bien plus.
En juin 2022, l’ABQ a réalisé un sondage public pour tenter d’identifier les enjeux biologiques sur lesquels orienter ses communications afin d’accroître la visibilité de l’organisation et de faire reconnaître le rôle des biologistes dans la société. Au total, 325 biologistes de tout horizon ont répondu au sondage.
À la veille des élections provinciales, les participants au sondage ont été invités à se positionner sur quels enjeux les élus devraient s’attarder et légiférer. Ainsi, 82 % des répondants ont indiqué « qu’augmenter la superficie d’aires protégées terrestres et aquatiques dans le sud du Québec » était le sujet le plus important. 60 % se sont dit en faveur de « limiter les émissions de gaz à effet de serre » et 48 % en faveur « d’augmenter la sévérité du régime de pénalité pour les contrevenants aux lois existantes ».
Le sondage a également abordé la question de la pratique de la biologie et près de 50 % des répondants au sondage ont indiqué souhaiter « encadrer la profession de biologiste par un ordre professionnel » afin de formaliser cette expertise. Pour la présidente, malgré le rôle critique que jouent les biologistes, « la profession n’est toujours pas assez reconnue et l’encadrement de la pratique fait toujours défaut au Québec. Nous avons fait plusieurs demandes auprès de l’Office des professions du Québec et aucune n’a abouti. »
Depuis plus d’une vingtaine d’années, l’ABQ tente de faire reconnaître la profession en demandant l’encadrement de la pratique par le Code des professions, qui viendrait définir un champ d’exercice spécifique aux biologistes, en plus de garantir l’application d’un code d’éthique et un guide d’application de standards de pratique lié au statut professionnel. L’ABQ considère de plus que sa pratique est complémentaire à celle d’autres professionnels, notamment celles des chimistes et microbiologistes qui ont également signifié à l’Office des professions du Québec leur désir de moderniser l’encadrement de leur profession.
Le Québec et sa biodiversité unique
La diversité biologique, aussi appelée « biodiversité », désigne l’ensemble des espèces et des écosystèmes de la terre ainsi que les processus écologiques dont ils font partie, incluant les populations humaines. En fait, elle englobe tout ce qui vit, y compris les variétés créées par manipulation génétique ou par croisement sélectif. Cette diversité forme la biosphère, cet enchevêtrement d’organismes vivants qui rend possible l’existence des êtres humains sur la terre.
Le Québec est composé d’un vaste territoire de près de 1,7 million de kilomètres carrés, une superficie trois fois plus vaste que la France, qui abrite près de 40 000 espèces végétales et animales, dont plus de 50 sont uniques au territoire Québécois et doivent être préservées. Géographiquement, le Québec est bien positionné pour être un observatoire de même qu’un refuge pour les espèces devant s’adapter aux changements climatiques.
À propos de l’Association des biologistes du Québec
L’ABQ est un organisme à but non lucratif qui regroupe plus de 1000 membres appartenant au domaine des sciences biologiques : les biologistes en pratique privée, les chercheurs, les gestionnaires à l’emploi des organismes publics, de l’industrie et d’autres institutions, les professeurs et enseignants en biologie et les étudiants en biologie. L’ABQ a comme objectif de défendre les intérêts du public en lien avec les enjeux sociaux, économiques, politiques et environnementaux qui interpellent ses membres. Site internet : www.abq.qc.ca
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